Un grand et énigmatique tableau lillois refait surface en Bretagne

Vendredi 23 Juin 2023 à 07h

Bien des questions se posent sur cette très grande toile peinte par le lillois Hector Lefort en 1861, une scène historique retrouvée par hasard dans une demeure bourgeoise de Saint-Brieuc… et qui sera mis en vente aux enchères ce samedi.


SAINT-BRIEUC (22).

"Ne me demandez pas comment il est arrivé ici ni pourquoi, je n'en sais rien. Simplement je pense que ce tableau a plutôt sa place dans le Nord qu'ici, dans les Côtes-d'Armor". Karl Benz est commissaire-priseur à Plérin, en Bretagne. Et rarement il a eut l'occasion de tomber sur une telle pièce. Imaginez : un tableau de très grand format (3,12 m sur 2,64 m), huile sur toile prise dans des moulures dans l'entrée d'une demeure bourgeoise du XIXe siècle, à Saint-Brieuc. "Le nouveau propriétaire de la maison voulait s'en séparer, il faut d'ire qu'il est étranger de retrouver un tel format dans un espace autre qu'un château ou un musée, ce pour quoi ce tableau a sans doute été réalisé à l'origine".



DIMENSIONNE POUR UN CHATEAU

Il faut dire que la toile représente une scène historique fameuse entre toutes dans l'histoire lilloise : un épisode du siège de Lille par les Autrichiens, en octobre 1792, qui, selon la légende, vit le capitaine d'artillerie Charlemagne Ovigneur refuser d'aller éteindre l'incendie qui dévastait sa maison pour rester à son poste et diriger le tir sur les assiégeants : "Citoyen, ta maison brûle", lui apprend-on. "Je suis ici à mon poste, rendons-leur le feu par le feu !" aurait répondu le capitaine. Une scène immortalisée dans une toile du XIXe siècle de Julien Devos, dans les vers du poète François Coppée et dans la littérature populaire.

"Je préfèrerais l'adguger 5 000 € plutôt que le double et qu'il retourne en Flandres."

Le tableau qui nous intéresse à été rélaisé, lui, bien plus tard, en 1861, par un certain Hector Lefort. un fils de famille lilloise, poète et peintre, dont on sait peu de choses sinon qu'il est né en 1832 et est mort en 1923.
"Il a été évalué entre 5 et 6 000 €. Mais je préfèrerais l'adguger 5 000 € plutôt que le double et qu'il retourne en Flandres", glisse le commissaire-priseur, regrettant que le musée des Canonniers lui ait déjà fait savoir qu'il n'avait pas les moyens de s'en porter acquéreur. Mais tout espoir d'un acheteur nordiste n'est pas enterré...

Vente ce samedi 24 juin à 14h au château de Quintin dans les Côtes-d'Armor. Exposition publique ces 23 et 24 juin.

https://www.lavoixdunord.fr/1342868/article/2023-06-20/un-grand-et-enigmatique-tableau-lillois-refait-surface-en-bretagne#:~:text=Club%20Abonn%C3%A9sD%C3%A9connexion-,Un%20grand%20et%20%C3%A9nigmatique%20tableau%20lillois%20refait%20surface%20en%20Bretagne,vente%20aux%20ench%C3%A8res%20ce%20samedi.
Karl Benz
Commissaire-priseur
12bis, rue Hélène Boucher
22190 Plérin

benz@karl-benz.com
02 96 75 03 36