Lot 51
Exceptionnel ensemble de PIERRES SCULPTEES et PIERRES DE TAILLE en granit provenant des galeries du...

Exceptionnel ensemble de PIERRES SCULPTEES et PIERRES DE TAILLE en granit provenant des galeries du CLOITRE de l'ancien monastère des Dames bénédictines du Calvaire, fondé à Saint-Brieuc en 1626.
D'après nos estimations, il se compose de :
- 19 piliers-colonnes de section carrée ornés de moulures. Hauteur : 147 cm. Largeur : 43 cm. (Un brisé en deux parties).
- Un pilier-colonne d'angle
- Environ 330 pierres de taille
- Environ 29 pierres d'entablement, ou sablières, pour une longueur totale d'environ 20 mètres.
Nous estimons que sur cette base, 18 arcades en plein cintre complètes peuvent être remontées et que 17 apparaissent sans piliers de soutènement.
Hauteur totale d'une arcade : 254 cm hors entablement. Largeur, piliers inclus : 240 cm. Ces mesures ont été relevées sur les arcades maçonnées qui ont été remontées sur le site situé derrière la basilique Notre-Dame d'Espérance à Saint-Brieuc. Sur le plan de M. Le Méhauté, il apparaît que certaines arcades étaient plus ou moins larges.

Avec la bénédiction de L'évêque de Saint-Brieuc, Mgr Le Porc de La Porte, le couvent des Bénédictines du Calvaire est fondé en 1626, entre les remparts de la ville et la rue Saint-Benoît. L'ensemble est pourvu d'un cloître fermé en quadrilatère, comme il est généralement d'usage. La vie de prière y suit son paisible cours jusqu'à la Révolution. Les Bénédictines ayant déclaré vouloir "vivre et mourir sous la règle qu'elles s'étaient données", elle subirent les persécutions de la République. Leurs biens meubles usuels et du culte sont saisis et vendus en 1793, et leurs bâtiments confisqués. Tribunal, manutention et caserne militaires, salle de cinéma, école... Les affectations furent nombreuses. Un incendie, qui ravage chapelle et nombre de bâtiments en 1956 va précipiter les choses. La mairie souhaitant une salle omnisport, il fut décidé de supprimer le cloître. C'est l'architecte André Le Méhauté qui eut la charge de cette tâche. Il dresse ainsi une "étude analytique" de la construction du XVIIe siècle en août 1959 et procède "très soigneusement" à son démontage en 1964. Une partie de l'ensemble, comptant 13 aracades, est remontée au sein d'un complexe immobilier situé derrière la basilique Notre-Dame d'Espérance, à Saint-Brieuc. Le reste des pierres est entreposé dans un terrain vague, puis vendu à un particulier au début des années 2000.
Ce dernier s'opposa au morcellement de ce qu'il considérait comme un ensemble et acheta le tout. Il déposa le fruit de son sauvetage dans sa ferme située non loin de Corlay, où il se trouve toujours. Le fils de feu cet amoureux du patrimoine breton partage cet état d'esprit. C'est pourquoi nous avons décidé de le présenter dans son entièreté. Il nous a en revanche été impossible de garantir formellement ce à quoi ce merveilleux tas de pierres quadri-centenaire pourrait ressembler une fois remonté.
Il est donc proposé ici à la vente avec une mise à prix de 5 000 €.

Adjugé : 19 000 €