Le château de Quintin, écrin d’une vente aux enchères d’exception
Jeudi 23 Juin 2022 à 21h18
Le commissaire-priseur Me Karl Benz, ici dans l’enceinte du château du Quintin, présentant « Le coup de vent », une huile sur toile de Georges Moreau de Tours, datée de 1896. (Le Télégramme/Benoît Tréhorel)
En baptisant cette vente « Florilège », Maître Karl Benz a choisi de présenter 280 œuvres d’art rarissimes, issues de collections privées. Voici cinq raisons de se rendre au château de Quintin, ce samedi.
1 Des trésors bien gardés
Les quelque 280 objets d’art qui s’apprêtent à rencontrer leurs nouveaux propriétaires, samedi, à Quintin, auront donc attendu deux fois. Une première fois, que Me Karl Benz pose un regard expert sur eux. Une second fois, qu’il retienne son impatience de les exposer au grand jour. « Ces œuvres, je les ai sélectionnés pour leur qualité, leur rareté, ou l’émotion qu’ils m’ont provoquée, justifie le commissaire-priseur de Plérin. Je les ai collectées pendant un an et les ai gardées patiemment afin de les réunir en une vente exceptionnelle, dans un bel écrin ».
"On part de l’école de Quimper pour arriver à l’école grecque, en passant par l’école praguoise."
2 Un patrimoine local
Ces objets sont tous issus de collections privées, et en majorité dénichés chez des particuliers résidant dans les Côtes-d’Armor. Hormis huit gravures sur bois de Géo-Fourrier « envoyées par La Poste par un médecin de Bordeaux », les autres pépites dormaient en Bretagne. « Mon but est de valoriser le patrimoine local, y compris le patrimoine bâti, insiste Me Karl Benz. C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi le château de Quintin pour accueillir la vente. Avec la famille de Bagneux, propriétaire des lieux, on partage la même approche et la même passion ».
3 Un magma de styles et matières
S’il fallait résumer trivialement le contenu de cette vente ? « On part de l’école de Quimper pour arriver à l’école grecque, en passant par l’école praguoise », sourit le principal intéressé. Dit comme ça, on comprend juste que les matières, les styles et les époques seront assez hétéroclites. Toiles, gravures, poteries, sculptures, armes, horlogerie, argenterie, mobilier… et même automobile. Deux coquettes Citroën 2 CV, l’une bleue de 1975, l’autre blanche de 1988, estimées à 6 000 € chacune, seront en effet adjugées au marteau.
4 Des pépites fascinantes
Parmi les œuvres aussi fascinantes qu’improbables, citons cette faïence monochrome émaillée blanc représentant une pêcheuse de Roscoff, réalisée par Mathurin Méheut vers 1928 et signée « Henriot. Quimper » (estimée à 5 000 €). Ce manuscrit en langue bretonne, daté du 1er avril 1767, évoquant deux tragédies spirituelles, écrit en alexandrins et rédigé à la main par un certain Pierre Guillou de Pédernec (estimé à 1 500 €). Ou encore, cet ensemble d’une trentaine d’œuvres et objets, intitulé « L’âme de l’atelier », que l’on doit à l’artiste peintre Georges Moreau de Tours (1848-1901) : toiles, carnet de dessins, meubles, boîte à couleurs, etc.
"On s’attend à des surprises."
5 Des enchères internationales
Accessible à toutes les bourses (premières pièces estimées à 50 €) et ouverte au grand public, cette vente « Florilège » débutera à 13 h 30 pétantes. « On s’attend à des surprises », laisse présager le commissaire-priseur qui a déjà eu des contacts avec de potentiels acheteurs en Chine, au Japon et aux États-Unis. Les enchères, sur place, par téléphone et en live (sur Interenchères, DrouotDigital et Auction) s’annoncent intenses et passionnées. « J’ai vraiment hâte de sortir ces œuvres de l’ombre?. Elles méritent de continuer leur vie ».
Vente aux enchères « Florilège », au château de Quintin, samedi 25 juin, à partir de 13 h 30. Gratuit. Informations : www.karl-benz.com
https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/quintin/le-chateau-de-quintin-ecrin-d-une-vente-aux-encheres-d-exception-23-06-2022-13082056.php