« Il en existe deux au monde » : En Bretagne, cette pendule impériale dormait dans une maison
Mardi 02 Juillet 2024 à 18h03
Dans « une belle maison » de Tréguier, dans les Côtes-d’Armor, Karl Benz a découvert un objet familial qui n’était autre qu’une pendule impériale de 1813 dont les spécialistes avaient perdu la trace. Le commissaire-priseur de Plérin l’a vendue à un collectionneur, au château de Quintin, samedi 29 juin 2024, pour la coquette somme de 126 000 €. Le précieux objet va quitter nos frontières, non sans avoir délivré un peu de son histoire.
C’est une pendule ancienne pour laquelle le temps s’était arrêté à une époque méconnue mais qui vient d’être acquise par un grand collectionneur. Adjugée à 126 000 €, samedi 29 juin 2024 au château de Quintin, cette pendule dormait paisiblement dans "une belle maison" de Tréguier, jusqu’à sa découverte récente par Karl Benz. "Elle s’y trouvait depuis des années et son propriétaire en mesurait parfaitement l’importance", relate ce commissaire-priseur à Plérin, dans les Côtes-d’Armor.
Le professionnel, lui, a rapidement eu une petite idée de sa valeur. Cette pendule, on la connaît : "Napoléon 1er en avait fait fabriquer une en 1808. Une seconde avait été commandée en 1813 mais celle-ci a disparu des inventaires sans qu’on ne retrouve jamais sa trace.".
La pendule impériale, elle, laissera néanmoins son empreinte dans le parcours professionnel de Karl Benz : "Un objet de cette rareté et d’une telle qualité muséale, c’est une découverte comme il s'en voit peu dans une carrière !". Désormais, l’enjeu est moins de remettre la pendule à l’heure que de lui faire désormais rattraper le temps perdu, en entrant pleinement dans le XXIe siècle.
Adjugée vendue samedi 29 juin 2024, au château de Quintin (Côtes-d’Armor), la pendule impériale découverte par Karl Benz (photo) s’apprête à quitter la France pour rejoindre une collection privée. | K. BENZ
C’est une pendule ancienne pour laquelle le temps s’était arrêté à une époque méconnue mais qui vient d’être acquise par un grand collectionneur. Adjugée à 126 000 €, samedi 29 juin 2024 au château de Quintin, cette pendule dormait paisiblement dans "une belle maison" de Tréguier, jusqu’à sa découverte récente par Karl Benz. "Elle s’y trouvait depuis des années et son propriétaire en mesurait parfaitement l’importance", relate ce commissaire-priseur à Plérin, dans les Côtes-d’Armor.
Le professionnel, lui, a rapidement eu une petite idée de sa valeur. Cette pendule, on la connaît : "Napoléon 1er en avait fait fabriquer une en 1808. Une seconde avait été commandée en 1813 mais celle-ci a disparu des inventaires sans qu’on ne retrouve jamais sa trace.".
Une pendule destinée au fils de Napoléon 1er
C’est donc à Tréguier, dans la Petite Cité de caractère, que l’horloge réapparaît plus d’un siècle après. "Napoléon 1er la destinait à son fils, dans le château de Rambouillet", comme Karl Benz a pu le retracer, à l’issue du travail de documentation dont a fait l’objet cette pendule. "Un travail d’investigation haletant !", comme le décrit le commissaire-priseur breton, qui a eu recours aux compétences d’un autre Costarmoricain. "Marc Voisot, de Dinan, est expert en horlogerie et restaurateur agréé par les musées nationaux. Il m’a accompagné dans ce travail de six mois de recherches, de visites, de contacts avec des conservateurs et de collaborations comme avec le musée du Louvre".« Il en existe deux au monde »
Ce travail "reposant sur une approche scientifique" a abouti à une fiche descriptive de l’objet tenant sur dix pages. "Colossal" mais payant, ce travail : la pendule de 1813 a suscité bien des convoitises au point de voir son prix s’envoler à 126 000 €, lors de la vente aux enchères, samedi 29 juin 2024. "Mais c’est aussi un honneur de l’avoir mise en lumière en perçant les secrets de son passé. Et de contribuer ainsi à la valoriser", s’en réjouit le commissaire-priseur, dont la découverte s’apprête à quitter nos frontières. La destination est tenue secrète : "Le nouveau propriétaire ayant souhaité rester discret".La pendule impériale, elle, laissera néanmoins son empreinte dans le parcours professionnel de Karl Benz : "Un objet de cette rareté et d’une telle qualité muséale, c’est une découverte comme il s'en voit peu dans une carrière !". Désormais, l’enjeu est moins de remettre la pendule à l’heure que de lui faire désormais rattraper le temps perdu, en entrant pleinement dans le XXIe siècle.